Vous vous doutez, peut-être déjà, de la réponse. Mais voyons si vous étiez proches de la vérité ou si, au contraire, vous étiez loin de vous douter de tout ce que vous allez découvrir dans la suite de cet article.
Ainsi, il est indéniable que le yaourt est bon pour la santé et qu’il faudrait que nous en consommions régulièrement dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée. Mais si cela est vrai pour le yaourt maison, il n’en est pas de même pour celui que l’on nous vend.
En effet, les yaourts du commerce peuvent vous induire en erreur. La législation française est très stricte quant à la fabrication et à la composition de nos précieux petits pots. Voir le décret n°88-1203 du 30 décembre 1988 relatif aux laits fermentés et au yaourt ou yoghourt.
Les fabricants respectent la loi mais aiment aussi jouer de nos cerveaux et savent choisir les bons mots pour créer une certaine confusion au moment de choisir nos produits.
Tout d’abord, beaucoup de fabricants usent et abusent des « ajouts » dans les yaourts afin d’en améliorer la texture, le goût et même le visuel : arômes, sucres, coulis, fruits, crèmes, friandises…
Lorsque les yaourts dépassent les 30 % d’ajouts autorisés, les industriels rivalisent alors d’ingéniosités pour nous faire croire que leurs produits peuvent être assimilés à des yaourts (packaging attrayant, couleurs et images alléchantes, dénominations floues, …) alors qu’en réalité, ce sont plutôt des « desserts lactés » ou des « spécialités laitières ».
Par contre, derrière l’imaginaire d’un produit sain, ce que sont vraiment ces produits, c’est de petites bombes caloriques, n’apportant rien ou presque en termes de qualités nutritionnelles, si ce n’est un plaisir éphémère et fugace sur le moment.
Ensuite, au niveau du procédé de fabrication en lui-même, il faut être vigilant. Prenons, par exemple le cas des « yaourts grecs » qui doivent respecter certaines conditions de fabrication et, selon la Commission Européenne, doivent même provenir de Grèce. L’industrie agro-alimentaire à trouver plusieurs parades :
Ainsi, ils ont utilisé d’autres appellations, mais souvent proches de l’original : « yaourt à la grecque » ; « yaourt onctueux » ; « recette grecque »…
En faisant ainsi, il est possible de ne plus se conformer au contraignant cahier des charges (dont la fameuse zone de fabrication) tout en jouant sur le capital santé et sympathie de l’appellation officielle.
Par ailleurs, le véritable yaourt grec peut être fait soit avec du lait de vache, soit avec du lait de brebis et il nécessite 3 phases de filtrations du petit-lait ce qui en fait un produit naturellement onctueux et peu sucré. Ce qui n’est pas le cas, hélas, pour ses pâles copies qui sont parfois fabriquées uniquement avec du lait de vache et ne peuvent être filtrées que 2 fois. Cerise sur le gâteau, pour imiter ce côté onctueux, on leur rajoute souvent de la crème, de la gélatine ou des épaississants. Pas très ragoûtant tout ça !
Et comble de malheur, certaines marques vont même plus loin en leur rajoutant des arômes, du sucre ou même en inventant un « hybride » avec 0 % de matière grasse alors qu’au départ, le yaourt grec était censé être un aliment sain avec beaucoup de bienfaits et fabriqué avec des méthodes traditionnelles…
Dans les 30% d’ajouts autorisés par la loi, il n’est mentionné nulle part que ces denrées alimentaires ne peuvent pas contenir d’additifs tels que des épaississants, colorants, conservateurs, correcteurs d’acidité… qui vont, in fine, se retrouver dans le yaourt.
Ces additifs ont mauvaise presse et peuvent, pour certains, avoir des effets négatifs sur la santé… Dans ce contexte, la méfiance doit être de mise !
Si vraiment, vous êtes obligé d’acheter des yaourts, alors préférez-le en version nature. Quitte à rajouter de la bonne confiture maison ou du sucre tout simplement. Par ailleurs, même si c’est pénible et que ça prend du temps, faites attention aux étiquettes, tant pour vous assurer de ce que contiennent réellement les yaourts que vous vous apprêtez à mettre dans votre caddie que pour connaître leur vraie provenance.